Le syndrome du sauveur est un trouble qui se traduit par une envie compulsive de venir en aide à d’autres personnes.
Ce besoin d’aider l’autre n’est pas forcément altruiste. Il repose en fait davantage sur une quête de reconnaissance. Autrement dit ?
Autrement dit, "le sauveur" rend service en espérant que "le sauvé" ou "la sauvée" éprouve une gratitude infinie à son endroit et la lui manifeste avec ferveur.
Mais si cela ne se passe pas ainsi, si le sauveur ne reçoit aucune marque de reconnaissance, il se remet en cause et doute de sa propre valeur.
C’est d’ailleurs pourquoi les personnes souffrant de ce syndrome ne portent attention qu’à un type de profil psychologique bien spécifique : le type fragile !
Car oui, peu importe que cette fragilité soit psychologique, financière ou liée à des addictions, le sauveur va pouvoir :
Comprenez donc que porter secours à une personne dans le besoin est une addiction pour celui qui souffre du syndrome du sauveur. Mais quelles sont les causes d’un tel trouble ? Et plus encore, comment impacte-t-il le quotidien de la personne qui en souffre ?
C’est dans l’optique d’apporter des réponses à ces préoccupations que le présent article vous dévoile :
Le syndrome du sauveur : types de profil, et causes
Selon les psychologues, les personnes souffrant du syndrome du sauveur répondent aux profils suivants :
Les différents profils de sauveur
Comme pour n'importe quel autre trouble, le syndrome du sauveur s’observe différemment chez les personnes qui en souffrent. Il est en fait relié à leur vécu personnel. Ainsi, il y a :
Ici, le sauveur a besoin d’être admiré. Il veut que l’attention soit sur lui. Il veut que ses faits soient considérés comme des exploits.
Il veut tout cela, il veut toutes ces marques de reconnaissance parce qu’elles lui donnent le sentiment d’être quelqu’un d’extraordinaire, de spécial. Elles lui permettent de se mettre lui-même sur un piédestal, de s’idéaliser.
Grâce à elles, il oublie la mauvaise image qu’il a de sa personne ;
Cette forme du syndrome du sauveur pousse ledit sauveur à faire en sorte de dominer son/sa partenaire, même s’il ne se rend pas compte que c’est ce qu’il fait.
Son besoin de domination s’observe sexuellement ou émotionnellement. Cela peut même déboucher sur une manipulation pure et simple du partenaire en question.
Il faut dire que le besoin de protection et d’aide que ressent le sauveur peut le pousser à devenir le bourreau de la personne protégée. En termes plus clairs ?
En termes plus clairs, la personne aidée a de l’admiration pour le sauveur. Mais ce dernier ne fait rien pour empêcher la dépendance affective que peut développer la personne protégée envers lui. Pourquoi ?
Parce qu’il va pouvoir l’exploiter plus tard pour se sentir mieux. Notamment dans les situations où il ne se sent pas bien ou lorsque la personne protégée reprend du poil de la bête !!!
Il devient alors le bourreau et brise à nouveau la personne aidée pour pouvoir une fois de plus la sauver. Car son intention est bel et bien de pouvoir la garder sous sa coupe.
L’on ne se rend compte de l’existence de ce type de sauveur que lorsqu’on est en couple. Soit parce qu’on en est soi-même un, soit parce que le conjoint l’est !
Le sauveur sympathique, c’est celui-là dont la crainte est de voir son partenaire avoir de grands succès dans la vie. Car il pense que l’écart va alors se creuser entre eux et que ledit partenaire va l’abandonner, vu qu’il ne lui sera plus d’aucune valeur ou utilité.
Il agit donc- souvent inconsciemment -de façon à éviter que le partenaire réussisse énormément, mais en se positionnant comme un sauveur aux yeux dudit partenaire.
Et si le partenaire connaît quand même une réussite éclatante, il s’épuise alors à tenter de combler l’écart. Car il veut continuer à être important à ses yeux, à avoir son amour.
Voilà donc les différents profils de sauveur, les différents types de syndrome du sauveur qui existent. Qu’en est-il alors des causes à l’origine de ce trouble ?
Les causes à l’origine du trouble du sauveur
Le syndrome du sauveur provient des situations que le sauveur a vécues lorsqu’il était plus jeune ou lorsqu’il était enfant. Dans les faits, il peut s’agir :
Lorsqu’après avoir subi un deuil, vous refusez de prendre en considération vos propres ressentis, il y a un déni qui crée une attente, un manque affectif.
Vous assimilez ce décès à une punition pour vos actes. Alors, petit à petit, pour échapper à la culpabilité que vous ressentez et à la mauvaise image que vous avez de vous-même, vous reportez votre besoin affectif sur les autres.
Vous vivez donc à travers la reconnaissance que vous donnent les personnes que vous aidez. Grâce à ces retours et aux éloges que vous recevez des personnes aidées, votre avis de vous-même s’améliore. Vous vous sentez alors mieux.
Ce cas vous concerne si vous vous êtes retrouvée, pour une raison ou une autre, à assurer les obligations de vos parents.
Deuil, maladie, addiction … etc, il est question ici d’événements totalement imprévisibles qui ont rendu vos parents inaptes à jouer leur rôle. Alors, vous reprenez le flambeau et veillez sur vos frères et sœurs.
En gros, vous jouez le rôle de parents auprès des autres membres de votre famille.
Dans de telles conditions, vous considérez que votre existence n’est valable qu’en ayant ces responsabilités. De fait, dès l’instant où vous n’avez plus lesdites responsabilités, vous commencez à douter de votre valeur en tant que personne ;
Peu importe que l’abandon vienne d’un parent ou d’un partenaire que vous aimez beaucoup trop, la blessure émotionnelle qui en résulte vous fait douter de vos qualités.
Votre amour de soi diminue considérablement. Alors, vous cherchez des alternatives pour échapper au mal-être que vous ressentez, des alternatives qui ne contribuent pas réellement à votre épanouissement !!!
Heureusement, avec ces 3 conseils pour améliorer votre amour de soi, vous vous sentirez tout de suite bien mieux ;
Oui, le syndrome du sauveur peut également résulter d’une éducation fondée sur le don de soi !!!
En effet, il y a bien des familles où le mot d’ordre est « l’autre avant soi », « Tout pour l’autre et rien pour soi ».
Si vous venez de ce genre de familles, vous pensez que votre existence toute entière est fondée sur l’aide que vous apportez autour de vous.
Par conséquent, si vous n’apportez pas de l’aide à quelqu’un, si vous ne faites pas passer en tout temps les besoins des autres avant les vôtres, vous pensez alors que vous n’avez aucune valeur.
Maintenant, vous en savez plus sur les causes du syndrome du sauveur. Passons donc aux conséquences de ce trouble sur votre vie.
Syndrome du super-héros : quelles conséquences résultent de ce trouble psychologique ?
De manière générale, les conséquences du syndrome du sauveur se remarquent lorsque vous ne jouissez pas des marques de reconnaissance attendues de la part des personnes que vous sauvez.
En effet, poussée par votre besoin d’exister, vous vous mettez en quatre pour apporter votre aide aux gens. Mais lorsqu’il arrive que l’un d’entre eux ne vous exprime pas de la reconnaissance, vous pensez qu’il n’a pas daigné vous remercier parce que vous n’avez pas réussi à lui venir véritablement en aide.
Cela fait alors remonter ou laisse remonter à la surface la mauvaise image que vous avez de vous-même. Vous vous trouvez "pas digne", sans valeur !!! Car votre besoin de vous sentir spéciale, extraordinaire, bien, honorable ou d’être utile à quelqu’un n’est pour une fois pas comblé.
Dès lors, votre monde s’en trouve tout retourné. Vous en venez alors à :
La dépression est la première conséquence du syndrome du sauveur. Vous perdez de l’intérêt pour toutes les activités que vous avez l’habitude de pratiquer. Vous êtes triste, et vous vous sentez en dessous de tout. Votre piètre image de soi remonte, et vous n’avez aucun moyen de l’écarter ;
Une dépression vous conduit généralement à un isolement. En effet, comme vous vous sentez triste, vous préférez rester dans votre coin pour ruminer vos malheurs.
De plus, vous pensez que rester seule vous offre le calme nécessaire pour réfléchir et faire votre introspection avec plus de lucidité.
Mais s’il est vrai que le silence permet de se recentrer sur soi-même, cet isolement ne vous fera que plus de mal. Pourquoi ?
Tout simplement parce que l’introspection que vous faites en ce moment est dénuée de toute objectivité. Vous vous voyez à travers le comportement de quelqu’un d’autre, et vous fondez votre image de soi sur l’absence de gratitude de la personne que vous avez aidée ;
Le comportement d’une personne en particulier vous pousse à traiter toutes celles que vous fréquentez de la même manière.
Vous ressentez de la colère à l’idée que cette personne que vous avez aidée ne soit pas davantage ou du tout reconnaissante. Vous vous dites que sans votre aide, elle n’aurait jamais pu remonter la pente.
D’ailleurs, plus vous y pensez, et plus votre colère monte. Vous en arrivez même à souhaiter que cette personne vive des situations très inconfortables.
Cette rancœur vous mine, parfois au quotidien. Elle finit donc par vous empêcher de vous épanouir, et vous fait vivre un enfer dans votre cœur et dans votre esprit.
En résumé, le syndrome du sauveur provient de situations que vous avez vécues lorsque vous étiez enfant ou beaucoup plus jeune. En outre, ce trouble se déploie, se manifeste en fonction du profil de sauveur auquel l’on correspond.
Malheureusement, ce syndrome peut vous conduire à une dépression chronique. À ce stade, vous vous éloignez de tout le monde et laissez la colère ainsi que la rancœur prendre le dessus dans votre vie.
Vous vous retrouvez à haïr tout le monde pour des raisons que vous ne pouvez même pas expliquer.
Résultat : vous ne vous sentez ni en phase avec vous-même, ni épanouie au quotidien. Et vous faites vous-même de votre vie un enfer.
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